~ Air marin ~ [ Rp pour l'instant avec Janice Quatlane ]

Spoiler:

En cette belle matinée de dimanche Clive décida d'inclure dans sa promenade un petit détour par la plage - et Dieu seul sait que ça lui arrivait peu souvent-. Autant en profiter pendant que son procès était en attente, et qu'il était encore libre...

Tout en marchant sur le sable mouillé, les souvenirs lui revenaient comme l'eau revenait sur le rivage. Ils revenaient et submergeaient, sans jamais prévenir.

Il y a tout juste un an, le jeune homme fut écroué après avoir mis à feu et à sang la ville de Londres. Un plan tout aussi vicieux qu'ingénieux visant à raser entièrement la capitale avait été établi dans sa tête, par sa folie rancunière. Arrêté à temps par le professeur Layton, Londres avait seulement perdu quelques quartiers de moins mais aussi malheureusement quelques cinquantaines de vies. Ces morts, Clive savait bien que débourser le reste de toute sa fortune dans la ville ne les rachéterait pas.

Oui, parce qu'aujourd'hui, la haine avait fait place à la honte.

Il était à peine onze heures. Le vend était très doux et le soleil assez haut. Tout paraissait normal exceptées les vagues qui lui délivraient une curieuse mélodie... Il tendit l'oreille.

-Je dois rêver, murmura-t-il en fixant l'immense étendue bleue, les vagues... chantent ?

Il tenta de se rapprocher de la mer mais constata que le son se fit plus lointain. Il se retourna alors soudainement et aperçu finalement la source de ces sons harmonieux.

Invité

Le dimanche, ce si beau dimanche. Le temps n'était pas déplaisant, ce jour-ci. Un jour parfait pour faire un petit tour à la plage. Ça, c'était l'avis de Janice Quatlane, jeune femme pleine d'entrain chaque jour de la semaine, mais en particulier, inexplicablement, les dimanches. Celui-ci n'avait rien d'extraordinaire : banal, sans intêret particulier, mais sans être non plus horrible.

La plage... Quel endroit merveilleux. Janice s'amusait de voir ses traces de pas dans le sable. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas venue à la plage, en fait ! Elle s'assied sans réfléchir dans le sable et le laissa passer entre ses doigts. Dés qu'il n'y avait plus un grain de sable dans sa main, elle en reprenait une autre poignée qu'elle laissait passer entre ses doigts également, sans réfléchir. Elle souriait en le faisant. Faire des choses comme cela lui donnait l'impression d'être retombée en enfance. La jeune femme s'occupa une bonne dizaine de minutes comme cela, sans voir le temps passer. Alors, en relevant brusquement la tête car elle avait pris un peu de sable dans les yeux, elle la revit...

La mer. Cette chose tellement magnifique, mais malheureusement de plus en plus polluée... Janice était révoltée par cela, mais c'était loin de lui préoccuper l'esprit en ce moment-même. La mer lui rappelait beaucoup de choses, comme à la plupart des gens. Mais elle, ça lui rappelait une chose bien différente. Tout d'abord, elle se mit juste à fredonner calmement. Mais cette chanson, cette "Ode à la mer" était une chanson impossible à seulement fredonner. De toute façon, Janice devait chanter de toute son âme tout le temps. Cette Ode à la mer lui rappelait beaucoup de souvenirs. Elle restait assise, les jambes ramenées contre elle, sur le sable, en chantonnant. Janice n'avait pas oublié ne serait-ce qu'une seule note, toute la mélodie s’enchaînait si facilement pour elle.

- Je dois rêver, murmura une voix à peine audible , les vagues... chantent ?

Janice n'entendit même pas cette voix, trop plongée dans sa chanson qui lui rappelait tant, les yeux dans le vague.... Elle ne se rendit compte de la personne qui était là que quand il se retourna vers la jeune femme. Elle s'arrêta brusquement de chanter et blanchit, surprise et gênée. Elle commença à fixer ses pieds, trop gênée pour fixer son interlocuteur.

- Je suis désolée.... J-Je vais arrêter de chanter. Désolée de vous avoir dérangé. dit la jeune femme en bafouillant.

Assise à une petite dizaine de mètres sur le sable, une jeune femme fredonnait. Ses longs cheveux roux ondulaient doucement dans le vent pendant que ce dernier transportait chaque note du chant cristallin vers une mer lointaine, et pourtant toute proche. Clive fronça les sourcils très légèrement en la distinguant : son visage ne lui était pas inconnu et lui disait vaguement quelque chose. Elle ouvrit soudain ses grands yeux marrons clairs puis remarqua que le jeune homme la fixait. La réaction fut immédiate : la "sirène" s'arrêta de chanter et baissa rapidement les yeux d'un air gêné.

- Je suis désolée.... J-Je vais arrêter de chanter. Désolée de vous avoir dérangé. dit-elle en bafouillant.

Clive se sentit en faute comme si il avait commis une quelconque indélicatesse. Il s'excusa à son tour d'un air ennuyé :

- Non, c'est moi qui suis sincèrement désolé. Je ne voulais en aucun cas vous interrompre.

Et il rajouta, comme pour lui-même :

- Votre voix est tout simplement... divine. J'ai vraiment cru que ce chant venait de la mer..! avoua-t-il tout en se tournant vers celle-ci.

Il réprima à mal un grand sourire qui traduisait ô combien il se sentait ridicule. Si il y a quelques minutes, on lui aurait demandé si le chant était humain il aurait franchement émis de gros doutes. Mais il fallait bien se rendre à l'évidence : la femme assise derrière lui n'avait pas une queue de poisson ou des ailes dans le dos. Elle possédait juste un talent, chose qui était propre selon chaque humain. A cette pensée, il poussa un soupir en secouant légèrement la tête : où avait-il lu cette bêtise... Dans un vieux manuscrit hindou peut-être ? Toujours est-il que cette conviction était dérisoire. Sans sortir les mains de ses poches, il se tourna à nouveau vers la jeune femme, un sourire mystérieux au coin des lèvres, et laissa passer un petit instant.

- Ne seriez vous pas Janice Quatlane la célèbre diva ? finit-il par demander.

Le souvenir de ce nom remontait tout juste à quatre ans.

Invité

- Non, c'est moi qui suis sincèrement désolé. Je ne voulais en aucun cas vous interrompre.

Janice fut surprise de voir s'excuser une personne alors qu'elle était loin d'être en faute. La jeune femme avait toujours l'air vraiment gênée... Son interlocuteur était un homme brun d'une vingtaine d'années, habillé de bleu et de marron, comme un petit garçon que Janice avait déjà rencontré auparavant, il y a de ça quelques années déjà...

- Votre voix est tout simplement... divine. J'ai vraiment cru que ce chant venait de la mer..! rajouta l'homme comme s'il s'adressait à lui-même.

La jeune femme aux cheveux roux ne put s'empêcher de sourire. Apparemment, l'individu aussi, car il était en train d'essayer de ne pas sourire, cela se voyait très bien...

Elle n'avait pas totalement confiance en sa voix, qui ne lui permettait pas de chanter tout ce qu'elle souhaitait, malheureusement. Elle avait, certes, une voix apte à l'opéra, mais elle avait du mal à garder cette voix mélodieuse quand elle tentait d'autres genres moins calmes... ~~Comme LMFAO !~~ Cela ne l'empêchait pas d'adorer toujours autant la musique et chanter. C'était une manière de s'exprimer comme une autre...

- De la mer ? dit calmement Janice en riant légèrement. Comme si c'était une sorte de... Créature légendaire qui chantait ?

Bien qu'elle riait, Janice ne se moquait absolument pas. C'était un rire insouciant, un rire frais. Lorsqu'elle était encore enfant, elle croyait à ces créatures sous-marines, comme les sirènes... A chaque fois qu'elle se rendait à la mer, elle rêvait d'en apercevoir une... Ce n'était encore jamais arrivé, de sa vie ! Aujourd'hui, la jeune femme n'y croyait plus, bien qu'elle fut encore fascinée par ces légendes et les théories sur les sirènes qu'avaient les grands chercheurs... Elle lisait souvent des livres sur ce sujet, qu'elle trouvait incroyable et plutôt intéressant...

Il y eut un petit moment de silence, avant que l'homme ne reprenne la parole...

- Ne seriez vous pas Janice Quatlane la célèbre diva ?

Janice lui adressa un regard surpris à l'homme... Il la connaîtrait donc ? Pourtant, son visage ne disait rien à la jeune femme, enfin pas vraiment...

- Oui... C'est bien moi...

" Ainsi donc, on m'appelle 'Diva' ? Je l'ignorais..." pensa Janice.

- Désolée d'être possiblement impolie en vous demandant ceci, mais... Comment le savez-vous ? demanda Janice en inclinant légèrement la tête, intriguée.

- Oui... C'est bien moi... confirma la concernée.

Elle marqua une petite pause.

- Désolée d'être possiblement impolie en vous demandant ceci, mais... Comment le savez-vous ?

Clive jeta un rapide coup d'oeil à Janice avant de refixer l'horizon.

- Je travaillais dans la presse de Londres il y a an de cela. J'ai eu tout le loisir de rédiger pas mal d'articles sur pas mal de célébrités, déclara-t-il en croisant les bras. Et il se trouve qu'il y a quatre ans environ, l'article le plus important vous concernant était lié à l'affaire du Crown Petone. "Oswald Whistler, Janice Quatlane ainsi qu'une centaine de passagers sont toujours portés disparus dans les eaux de l'Atlantique." Un gros titre plutôt dramatique, non ?

Il appuya la dernière phrase par un sourire qui lui donnait un air arrogant.

- Heureusement, tous sont rentré sains et saufs et l'auteur de ces enlèvements fut arrêté : il ne s'agissait en réalité que d'Oswald Whistler le célébre pianiste et compositeur. Sous des airs d'opéra, le Crown Petone était en fait un luxieux paquebot prêt à emmener ses passagers jusqu'au bout du monde avec pour appât un élixir de jeunesse chimérique...

Il se retourna définitivement vers Janice avec toujours un mince sourire.

- Peut-être convoitiez-vous également cet élixir ? Si c'est le cas, j'envie cruellement votre désir de vivre, lui confia-t-il sur le ton de la plaisanterie. Mais quoiqu'il en soit, journaliste ou non, il est aisé de reconnaitre une prodige de l'opéra rien qu'en se cultivant avec l'actualité... Ne pensez-vous pas ?

Cette jeune femme était amusante car elle ne semblait pas connaitre la certaine renommée que lui avait procuré son indéniable talent. Etait-elle tout simplement ignorante ou alors très... humble ?.. En réalité, peu lui importait de le savoir : il n'aimait pas cette lacune et ne savait pas faire preuve de cette qualité.

Invité

Janice sentit le regard de Clive se poser sur elle un bref instant sur elle, mais la seconde suivante elle ne le sentait plus du tout, ce qui lui donnait l'impression qu'il avait continué à regarder l'horizon tout ce temps-là sans jamais regarder la jeune femme. Ce n'est pas comme si ça l'importait énormément, mais bon...

- Je travaillais dans la presse de Londres il y a an de cela. J'ai eu tout le loisir de rédiger pas mal d'articles sur pas mal de célébrités, déclara-t-il en croisant les bras. Et il se trouve qu'il y a quatre ans environ, l'article le plus important vous concernant était lié à l'affaire du Crown Petone. "Oswald Whistler, Janice Quatlane ainsi qu'une centaine de passagers sont toujours portés disparus dans les eaux de l'Atlantique." Un gros titre plutôt dramatique, non ?

La dernière phrase fut déclarée avec un sourire arrogant absolument insupportable pour la jeune femme. Mais elle ne s'attarda pas longtemps là-dessus. Cette ancienne affaire... Cela faisait si longtemps. Quatre longues années, déjà. Le temps passe si vite...

- Heureusement, tous sont rentré sains et saufs et l'auteur de ces enlèvements fut arrêté : il ne s'agissait en réalité que d'Oswald Whistler le célébre pianiste et compositeur. Sous des airs d'opéra, le Crown Petone était en fait un luxieux paquebot prêt à emmener ses passagers jusqu'au bout du monde avec pour appât un élixir de jeunesse chimérique...

Il était un bon journaliste, apparemment. Même après quatre longues années, il s'en souvenait encore parfaitement. Peut-être pas dans les moindres détails, mais déjà la plus grande partie. C'était remarquable. Il devait sûrement posséder une bonne mémoire - tout le contraire de Janice, qui oubliait beaucoup de choses très souvent, comme par exemple pourquoi elle était allée dehors alors qu'il faisait vraiment très froid. Entre temps qu'elle se faisait cette réflexion, l'homme s'était retourné vers la jeune femme en faisant un mince sourire.

- Peut-être convoitiez-vous également cet élixir ? Si c'est le cas, j'envie cruellement votre désir de vivre, lui confia-t-il sur le ton de la plaisanterie.

Elle rit légèrement. Elle n'était même pas 'offusquée' - d'ailleurs, ce mot intriguait terriblement la jeune femme, car elle ne l'utilisait vraiment jamais - qu'il puisse croire qu'elle faisait partie de ces gens qui croient réellement que l'on peut devenir immortels. Soit, ce n'est qu'une croyance comme une autre. Mais pire encore : les gens qui pensent que l'immortalité pourrait être agréable. Sans arrêt, on voit des gens que l'on aime mourir. Nos plus proches amis meurent, notre famille aussi. Puis, nous nous lions d'amitié avec d'autres gens que nous finissons par voir mourir également. L'immortalité, c'est une succession de douleurs. Et on finit par vivre totalement exclus de la société... Du moins, c'était comme ça que Janice voyait l'immortalité... Bien sûr, il y avait toujours la manière fantastique de la voir, celle où on vivait une vie incroyable, mais ce n'était pas possible pour Janice...

- Croyez-moi, dit-elle en riant, si à un seul moment j'avais eu cet élixir, j'aurai fait en sorte que personne ne puisse jamais l'utiliser, même si pour ça il fallait faire une sorte de rituel incluant une danse stupide !

Oui, elle avait un sens de l'humour pas toujours super, mais elle faisait de son mieux, disons. Et c'est l'intention qui compte, non ?

- Mais quoiqu'il en soit, journaliste ou non, il est aisé de reconnaitre une prodige de l'opéra rien qu'en se cultivant avec l'actualité... Ne pensez-vous pas ?

Elle haussa les épaules en souriant.

- Je dois vous avouer que je n'en ai strictement aucune idée ! Mais vous devez certainement avoir raison. Enfin, oui, maintenant que vous le dites... Bref, je ne sais pas trop. Ca ne dépend sûrement pas seulement de la culture générale et de la connaissance de l'actualité... Savoir reconnaître une voix unique dépend sûrement aussi un peu de l'oreille musicale, non ? Du moins, ce n'est que mon avis, après, il est clair que chacun peut en avoir un différent, conclut-elle.

Elle n'avait jamais vraiment réfléchi à ça, en réalité...

- Croyez-moi, dit-elle en riant, si à un seul moment j'avais eu cet élixir, j'aurai fait en sorte que personne ne puisse jamais l'utiliser, même si pour ça il fallait faire une sorte de rituel incluant une danse stupide !

Clive décida de ne pas faire de commentaire sur cette réplique, tout en riant discrètement : la jeune femme était loin d'être aussi sérieuse qu'elle voulait le faire paraître.

- Mais quoiqu'il en soit, journaliste ou non, il est aisé de reconnaitre une prodige de l'opéra rien qu'en se cultivant avec l'actualité... Ne pensez-vous pas ?

- Je dois vous avouer que je n'en ai strictement aucune idée ! Mais vous devez certainement avoir raison. Enfin, oui, maintenant que vous le dites... Bref, je ne sais pas trop, lui répondit-t-elle en haussant les épaules avec un sourire.

Janice était loin du stéréotype lunatique c'est pourquoi son attitude fit rire Clive à nouveau, mais intérieurement cette fois-ci.

- Ca ne dépend sûrement pas seulement de la culture générale et de la connaissance de l'actualité... Savoir reconnaître une voix unique dépend sûrement aussi un peu de l'oreille musicale, non ? Du moins, ce n'est que mon avis, après, il est clair que chacun peut en avoir un différent, conclut-elle.

La dernière phrase mit la puce à l'oreille : le jeune homme hocha la tête doucement.

- Certes... Vous avez totalement raison Mlle Quatlane. Il est vrai que moi-même je ne pense pas avoir de "fibre musicale" comme on le dit mais je sais reconnaître quelque chose de rare... déclara-t-il.

Malgré quelques relâchements, Janice lui semblait encore méfiante. Sûr de lui, il tenta donc la rassurer, tout en évitant de laisser apparaître une marque quelconque de moquerie.

- Cependant, n'ayez de craintes à mon sujet. Comme je vous l'ai dit, "j'étais" journaliste. Si je vous ai demandé votre avis ce n'était nullement pour rédiger votre interview pour un magazine people londonien ! Vous avez tout à fait le droit d'être en désaccord : de toute évidence, la musique n'a que très peu d’intérêt pour moi.

Une vague s'écrasa alors non loin des deux jeunes adultes mais cependant assez pour ne pas les éclabousser avec l'écume qui s'en dégageait. La marée haute semblait en avance aujourd'hui...

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Invité

- Certes... Vous avez totalement raison Mlle Quatlane. Il est vrai que moi-même je ne pense pas avoir de "fibre musicale" comme on le dit mais je sais reconnaître quelque chose de rare... déclara l'homme.

La fibre musicale était une chose rare, Janice le savait bien. Ce n'était pas une chose donnée à tout le monde. Mais généralement, les autres avaient un autre talent... Non ? Ou alors une chance inouïe. Il y avait aussi ceux qui savaient tout faire. Ceux qui énervent généralement tout le monde. Le genre de personnes à se dire "J'ai du talent, j'ai du style, je dois le faire savoir à la terre entière pour qu'elle se sente mal dans sa peau de... planète !". Généralement, un rire totalement stupide si on essaie de le faire suivait dans l'esprit. Ce genre de personnes, vous voyez bien, non ? Peut-être en connaissez-vous bien, qui sait ?

Janice était encore tendue malgré elle. Celle-ci n'avait pas l'habitude de parler avec des gens comme ça, spontanément. D'ailleurs, elle était plutôt timide de nature. Mais ça peut se combattre non ?

... Non. Comme certaines personnes ayant cette personnalité, elle arrivait à combattre sa "timidité" seulement avec certaines personnes, avec qui elle arrivait à parler sans problème. Apparemment, l'homme était un de ceux-là. Mais ça ne l'empêchait d'être quand même un peu tendue malgré elle, ce qui lui faisait faire des tiques nerveux, comme jouer avec une mèche de cheveux, ou poser sa main sur sa nuque - qui d'ailleurs était brûlante.

- Cependant, n'ayez de craintes à mon sujet. Comme je vous l'ai dit, "j'étais" journaliste. Si je vous ai demandé votre avis ce n'était nullement pour rédiger votre interview pour un magazine people londonien ! Vous avez tout à fait le droit d'être en désaccord : de toute évidence, la musique n'a que très peu d’intérêt pour moi.

La jeune femme sourit faiblement. Elle n'était pas du tout tendue à cause de cette angoisse. Cela faisait longtemps qu''elle n'avait plus peur des journalistes. D'ailleurs, ce n'est pas comme s'ils s'intéressaient beaucoup à son style de musique, qui ne ressemblait pas vraiment à ce que les gens écoutaient d'habitude.

- Je ne vais pas vous blâmer de ne pas vraiment apprécier la musique. Ce ne sont pas les goûts d'une personne qui font sa personnalité... dit-elle en réfléchissant bien à chaque mot, car c'était la première fois qu'elle se disait ça...

Elle pencha la tête sur le côté, réfléchit quelques secondes, puis déclara :

- Et en plus, vous n'avez pas l'air d'être ce genre de journaliste qui travaille pour un magazine qui guette les moindres faits et gestes des "pseudos" artistes et jubilent à chaque erreur qu'ils font... Enfin, bref.

Une vague s'écrasa sur la plage, de manière assez belle. Elle aimait beaucoup admirer ce genre de spectacle. Elle respira longuement et sentit l'odeur de la mer. Étrange de penser qu'une odeur de sel pouvait être aussi relaxante.

- Tiens, l'eau commence déjà à monter ? D'habitude c'est un peu plus tard que la marée commence à monter...

Elle écouta un peu le bruit relaxant des vagues.

- J'ai toujours adoré la mer, pas vous ?

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- Et en plus, vous n'avez pas l'air d'être ce genre de journaliste qui travaille pour un magazine qui guette les moindres faits et gestes des "pseudos" artistes et jubilent à chaque erreur qu'ils font... Enfin, bref.

Clive voulut lui demander pourquoi était-ce l’impression qu’il lui donnait mais une vague attira son attention, cette dernière s’écrasant avec force encore plus proche que la précédente.

- Tiens, l'eau commence déjà à monter ? D'habitude c'est un peu plus tard que la marée commence à monter...

La marée montait effectivement plus rapidement que d’ordinaire.

- J'ai toujours adoré la mer, pas vous ?

- C’est un loisir dont je ne profite que très peu à dire vrai ...

Janice ne voulait sûrement pas parler uniquement du loisir que pouvait procurer les promenades et les baignades, c’est pourquoi l’ex-journaliste se rattrapa :

- Ca a quelque chose de mystérieux… admit-il.

A ce moment précis, une nouvelle vague déferla et Janice sentit son bras être tiré vers le haut, échappant de justesse un flot qui trempa le sol sablonneux sous leur pieds.

- …Et de dangereux, termina le jeune homme en lâchant son bras avec un sourire ironique.

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